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SUJETS DU BAC DE PHILOSOPHIE 2014 (PONDICHERY)

Publié le 02/05/2014 à 11:11 dans Non classée

Terminale S

  • Sujet 1      : Une oeuvre d’art peut-elle être immorale ?
  • Sujet 2      : Seul ce qui est démontré est-il prouvé ?
  • Texte :      B. Russel, Science et religion

« Les gens qui croient au libre arbitre croient toujours en même temps, dans un autre compartiment de leur esprit, que les actes de volonté ont des causes. Ils pensent par exemple que la vertu peut être inculquée par une bonne éducation, et que l’instruction religieuse est très utile à la morale. Ils pensent que les sermons font du bien, et que les exhortations morales peuvent être salutaires. Or il est évident que, si les actes de volonté vertueux n’ont pas de causes, nous ne pouvons absolument rien faire pour les encourager. Dans la mesure où un homme croit qu’il est en son pouvoir, ou au pouvoir de quiconque, d’encourager un comportement souhaitable chez les autres, il croit à la motivation psychologique et non au libre arbitre. En pratique, tous nos rapports mutuels reposent sur l’hypothèse que les actions humaines résultent de circonstances antérieures. La propagande politique, le code pénal, la publication de livres préconisant telle ou telle ligne d’action, perdraient leur raison d’être s’ils n’avaient aucun effet sur ce que les gens font. Les partisans de la doctrine du libre arbitre ne se rendent pas compte de ses conséquences. Nous disons : « Pourquoi l’avez-vous fait ? » et nous nous attendons à voir mentionner en réponse des croyances et des désirs qui ont causé l’action. Si un homme ne sait pas lui-même pourquoi il a agi comme il l’a fait, nous chercherons peut-être une cause dans son inconscient, mais il ne nous viendra jamais à l’idée qu’il puisse n’y avoir aucune cause ».

B. RUSSELL, Science et religion. 1935.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Terminale ES .

1er sujet : La justice n’est-elle que pure convention ? 

2e sujet : La solitude est-elle sans valeur ? 

3e sujet : Expliquer le texte suivant

« Éveiller l’âme : tel est, dit-on, le but final de l’art, tel est l’effet qu’il doit chercher à obtenir. C’est de cela que nous avons à nous occuper en premier lieu. En envisageant le but final de l’art sous ce dernier aspect, en nous demandant notamment quelle est l’action qu’il doit exercer, qu’il peut exercer et qu’il exerce effectivement, nous constatons aussitôt que le contenu de l’art comprend tout le contenu de l’âme et de l’esprit, que son but consiste à révéler à l’âme tout ce qu’elle recèle d’essentiel, de grand, de sublime, de respectable et de vrai. Il nous procure, d’une part, l’expérience de la vie réelle, il nous transporte dans des situations que notre expérience personnelle ne nous fait pas et ne nous fera peut-être jamais connaître, dans les expériences des personnes qu’il représente et, grâce à la part que nous prenons à ce qui arrive à ces personnes, nous devenons capables de ressentir plus profondément ce qui se passe en nous-mêmes. D’une façon générale, le but de l’art consiste à rendre accessible à l’intuition ce qui existe dans l’esprit humain, la vérité que l’homme abrite dans son esprit, ce qui remue la poitrine humaine et agite l’esprit humain ».

HEGEL, Esthétique, 1835.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Terminale L

  • Sujet 1      : Le désir éloigne-t-il d’autrui
  • Sujet 2      : L’Etat est-il au-dessus des lois ?
  • Texte :      Augustin, Du mensonge

Expliquez le texte suivant :

"Quiconque énonce une chose qu’il croit ou s’imagine être vraie, bien qu’elle soit fausse, ne  ment pas. En effet, il a une telle confiance dans son énoncé qu’il ne veut exprimer que ce qu’il  a dans l’esprit et qu’il exprime en effet. Mais bien qu’il ne mente pas, il n’est cependant pas  irréprochable, s’il croit ce qu’il ne faut pas croi re, ou s’il pense savoir une chose qu’il ignore,  quand même elle est vraie, car il tient pour connue une chose inconnue. Ainsi donc mentir,  c’est avoir une chose dans l’esprit, et en énoncer  une autre soit en paroles, soit en signes  quelconques. C’est pourquoi, on dit du menteur qu’i l a le cœur double, c’est-à-dire une double  pensée : la pensée de la chose qu’il sait vraie et  qu’il n’exprime point, et celle de la chose qu’il  lui substitue, bien qu’il la sache ou la croie fausse. D’où il résulte qu’on peut, sans mentir, dire une chose fausse, quand on la croit telle qu’on la  dit, bien qu’elle ne soit pas telle réellement, et  qu’on peut mentir en disant la vérité, quand on croit qu’une chose est fausse, et qu’on l’énonce  comme vraie, quoiqu’elle soit réellement telle qu’on l’énonce, car c’est d’après la disposition de  l’âme, et non d’après la vérité ou la fausseté des choses mêmes qu’on doit juger que l’homme  ment ou ne ment pas. On peut donc dire que celui qui énonce une chose fausse comme vraie,  mais qui la croit vraie, se trompe ou est imprudent, mais on ne peut l’appeler menteur, parce  qu’il n’a pas le cœur double quand il parle, qu’il  n’a pas l’intention de tromper, mais que  seulement il se trompe". 

AUGUSTIN, Du mensonge, début du Vème siècle.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Bac techno

  • Sujet 1      : Un objet technique peut-il être une oeuvre d’art
  • Sujet 2      : Etre libre, est-ce faire ce qui nous plaît ?
  • Texte :      Descartes, Règles pour la direction de l’esprit

 

 

 

Article écrit par Éric Chevet